Tueries, viols, vols, pillages… Des femmes déplacées venues de différents sites dans le territoire de Nyiragongo ont, dans un mémo déposé au gouverneur militaire du Nord-Kivu, dénoncé les exactions commises par le M23, accusé de massacre de civils à Kishishe et Bambo, ce jeudi 23 février.
« Les attaques du M23 ont été l’occasion pour les éléments de cette rébellion de commettre des viols contre les filles et femmes. Nous avons enregistré plus d’une centaine des femmes violées par les rebelles du M23. 482 civils tués par cette rébellion du M23, dont 185 femmes et 88 enfants », rapporte ce mémo.
D’après cette source, plusieurs parmi ces victimes ont été tuées lors des massacres de masse à Rwanguba, Ruvumu, Rugari, Kinyandonyi, Bambo, Kishishe, Kisharo, Ruseke, Kahumiro en territoire de Rutshuru et d’autres Nyiragongo et Masisi.
Ces femmes indiquent que les combattants du M23 ont tué cinq personnes et pillé un hôpital et une paroisse le 14 février. « Parmi les victimes, deux vieilles dames, l’une de 60 et l’autre de 70 ans. Elles ont d’abord été violées avant d’être lâchement exécutées par balles par les rebelles du M23. Un infirmier en service a également été abattu. Cette structure sanitaire s’ajoute aux dizaines d’autres vandalisées par ces terroristes du M23 soutenu par le Rwanda », poursuit le mémo.
Ces femmes dénoncent aussi la persistance de l’insécurité dans leurs milieux d’origine, mais aussi l’inaction de la force régionale Est-Africaine aux FARDC. Le général Constant Ndima, gouverneur militaire du Nord-Kivu, promet de relier ce message à Kinshasa. Entre-temps, les combats se poursuivent entre l’armée et les rebelles du M23 dans le territoire de Masisi.
RK