Alors qu’un cessez-le-feu doit entrer en vigueur ce mardi 7 mars, les FARDC ont accusé les rebelles du M23 d’avoir attaqué une position des troupes burundaises déployées dans le cadre de la force régionale Est-Africaine à Saké, situé près de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, Est de la RDC.
Selon le lieutenant-colonel Guillaume Djike Kaiko, porte-parole des FARDC, le M23 a aussi attaqué le camp de déplacés de Mubambiro et ont lancé des bombes dans la cité de Saké qui ont détruit plusieurs maisons et ont causé des morts et des blessés. « Il y a eu d’énormes dégâts après le lancement d’un mortier. Les personnes blessées ont été évacuées dans des structures sanitaires à Goma pour des soins », confie-t-il.
« Les FARDC dénoncent une fois de plus cette violation de cessez-le-feu par le M23/RDF », a déclaré M. Kaiko. Lundi, les combats se sont poursuivis dans les territoires de Rusthuru et Masisi. Selon une source citée par ACTUALITÉ.CD, média congolais, les combats ont été signalés sur plusieurs axes, vers l’axe Karuba, Ruvumba et Bashali Mokoto. Et, c’était à quelques heures de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu annoncé par l’Angola, médiateur dans cette crise, pour ce mardi.
Antonio Guterres, secrétaire générale des Nations Unies, appelle cette rébellion à respecter ce nouveau cessez-le-feu afin de « créer les conditions nécessaires à son retrait total et effectif de toutes les zones occupées dans l’est de la RDC, conformément aux décisions du mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre dernier ».
Entre-temps, Kinshasa continue d’accuser le Rwanda de l’agresser à travers le M23. La RDC considère ce groupe armé comme un mouvement terroriste soutenu par le Rwanda. Des accusations que Kigali a toujours niées.
Depuis Beni, Augustin Sikwaya