Dans un communiqué, les forces armées de la RDC (FARDC) annonce un recrutement des jeunes filles et garçons. Mais plusieurs jeunes hésitent de répondre à cet appel au Nord-Kivu. Ils disent à Sahutiafrica ne pas être motivés d’intégrer l’armée au regard des conditions socio-professionnelles de militaires.
« Vraiment quand nous observons comment nos militaires se comportent, en voyant même leurs manières de s’habiller, le salaire, soins médicaux, cela ne nous donne même pas envie d’intégrer l’armée. Vraiment moi j’aime bien l’armée mais pas le faire en RDC », déclare habitante de Goma, la vingtaine révolue.
Alain, qui vit à Masisi, ville voisine de Goma, ne mâche pas ses mots. Il dit être démotivé par « les comportements de certains hommes en uniforme ».
« Comment voulez-vous que j’intègre l’armée alors que les militaires meurent de faim au front ? Nous avons des banditismes répétés et tracasseries, dont par la suite les militaires et policiers sont identifiés comme complices. Cela signifie que le gouvernement ne leur traite pas bien. Voilà pourquoi certains plongent dans le vol », dit Alain.
Pourtant, le capitaine Antony Mualushay, porte-parole des opérations Sokola 1 grand nord, affirme que plusieurs filières sont organisées. « Nous avons l’académie militaire session ordinaire pour les diplômés d’État, l’académie militaire session spéciale pour les gradués et licenciés, l’école de sous-officiers et le centre d’instruction pour les A4 », détaille-t-il.
La situation sécuritaire reste instable dans l’est de la RDC où des groupes armés sont actifs. Mais les forces congolaises mènent des opérations pour endiguer les rebelles de Forces démocratiques alliées (ADF), mouvement terroriste affilié à l’Etat islamique (EI).
Depuis Goma, Reagan Kimbale