« Quand Goma tousse ou suffoque, Bukavu en ressent les conséquences », observe Elysée, mère de famille, dans la trentaine, rencontrée à Bukavu, province du Sud-Kivu. Depuis ce jeudi 27 mai, dans la matinée, le port de Bukavu est fermé à la navigation.
Quelques jours après l’éruption du volcan Nyiragongo à Goma le samedi 22 mai, dans la province du Nord-Kivu, est de la RDCongo, des mouvements de population sont observés dans le sens Goma-Bukavu. Les bateaux qui font régulièrement la traversée sur le lac-Kivu ramènent plus de monde à Bukavu. « Depuis Goma, les bateaux sont remplis deux ou trois jours à l’avance. Pour trouver une place, parfois certains passagers qui viennent au dernier moment paient le double ou le triple du prix normal du billet », confie un passager qui est arrivé à Bukavu mercredi 26 mai.
L’annonce des autorités militaires à Goma a encore mis plus de monde sur les routes ce jeudi 27 mai. Les autorités ont demandé à la population d’évacuer la ville de Goma par crainte des nouvelles éruptions volcanique du Nyiragongo. « Pour prévenir le débordement de la ville de Bukavu, les autorités veulent contrôler les mouvements de population au risque d’être eux aussi dépassés par les évènements. Ils ont fermé le port », confie une source locale à Bukavu.
Pour l’instant, certains habitants de Bukavu disent ressentir les secousses, mais de faible magnitude. A Goma, la terre continue de trembler. Pour éviter les effondrements des bâtiments, certains habitants, ont préféré se rendre à Gisenyi au Rwanda ou à Sake, des endroits plus sûrs.
Alimasi Kambale