La situation de réfugiés congolais en Ouganda depuis la résurgence du Mouvement du 23 Mars (M23). Tel a été le sujet au centre des échanges lors d’une réunion d’urgence présidée par le gouverneur du Nord-Kivu avec les acteurs humanitaires le week-end.
D’après Docteur Pierre Atchoum, chef intérimaire du Bureau du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés, HCR/Goma, ces réfugiés sont menacés d’expulsion par les autorités ougandaises, s’ils refusent de rejoindre le camp prévu pour leur accueil, situé un peu loin de la frontière entre la RDC et l’Ouganda.
« L’autorité provinciale nous a invités pour voir comment nous pouvons nous organiser pour accueillir certains réfugiés, qui sont en Ouganda. Et qui ne sont pas allés dans le camp des réfugiés. Les autorités leur ont donné le choix soit d’aller dans le camp des réfugiés, soit de rentrer en RDC. S’ils doivent rentrer, il faudrait qu’ils soient accueillis. Alors, il a fallu que les humanitaires s’organisent avec les autorités », a-t-il expliqué
Le Dr Pierre Atchoum assure que « tout est déjà mis en place pour accueillir ces réfugiés congolais, qui préfèrent regagner leur pays ». D’après lui, la commission nationale des réfugiés va se rendre le long de la frontière pour mettre tout en place.
« Il y a déjà un site qui a été prévu au niveau des Rutshuru », a indiqué M. Atchoum.
Le vendredi 2 septembre, le camp des réfugiés congolais, en Ouganda, a été incendié par l’armée ougandaise. Selon un déplacé sur place, Kampala exige leur départ.
Reagan Kimbale