Depuis le début des affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru, environ 340.000 personnes ont fui ces combats et dans l’ensemble plus de 670.000 déplacés sont confrontés à des besoins humanitaires dans le Nord-Kivu, Est du pays. C’est ce qu’a rapporté le bureau de la coordination des affaires humanisations des Nations unies (OCHA) vendredi 02 décembre.
Selon le document, la situation humanitaire y est alarmante et touche plus particulièrement encore les femmes et les enfants.
« 679.000 civils auront besoin d’aide en raison des combats, dont 315.000 ont été ciblés. 49% de ces personnes déplacées vivent dans des familles d’accueil, tandis que des milliers d’autres utilisent des écoles comme abris, et occupent des hôpitaux, des églises et d’autres sites improvisés », a indiqué le rapport.
Yvon Edoumou, porte-parole d’OCHA en RDC, indique que beaucoup de ces déplacés ont trouvé refuge dans des familles d’accueil qui ne sont pas forcément effectivement des parents proches.
« La plupart de ces familles d’accueil ne sont pas des familles aisées ou qui ont de vastes maisons où elles peuvent abriter tout un tas de personnes, mais ce sont très très souvent des familles modestes. C’est vrai aujourd’hui avec la crise du Rutshuru, mais c’est vrai depuis des années », a-t-il dit.
L’OCHA regrette que malgré ces actions humanitaires, les besoins ne cessent d’augmenter suite à la poursuite des combats.
Reagan Kimbale