Dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 mai, Francine Ntumba Kankonde et de Sarif Ismael Mukeba Tshilomba, son fils aîné, ont été abattus par des policiers se déclarant de l’opération Panthère Noire. Ce qui fait grand bruit dans la capitale congolaise.
D’après l’avocat de la famille, le jeune Sarif Ismael, un universitaire, a été arrêté alors qu’il rentrait d’un entraînement de football dans sa propre rue. Sa mère, alertée, a suivi la patrouille afin de demander la libération de son fils, insistant sur le fait qu’il n’était pas un criminel.
Malheureusement, elle a été abattue à bout portant par des balles tirées par les policiers, selon cette source. Tard dans la nuit, son fils a aussi été tué par balles.
La famille, sous le choc, réclame justice pour ces actes odieux. De nombreuses voix se sont élevées pour condamner ces meurtres. « Il s’agit d’un crime d’État contre une famille et des paisibles citoyens sans voix », s’insurge l’opposant Seth Kikuni.
La colère et l’indignation sont palpables parmi la population. « Jadis des morts comme ça, c’était juste constaté au Nord-Kivu ! Cette fois, c’est partout au Congo ! Nous avons marre d’un gouvernement qui nous tue au lieu de nous protéger », réagit Isaac Abedi, vingtaine révolue.
« Tout devient compliqué actuellement. J’ai connu une telle situation dans ma famille. Mon beau-frère vient d’être tué par le service de sécurité transformé aux criminelles, que la justice soit faite », se plaint Calsain Lupita.
La famille endeuillée, ainsi que de nombreux Congolais indignés, espèrent que la lumière sera faite sur ce drame et que les responsables seront traduits en justice.
Ben Tshokuta