«Nous sommes scandalisés. Ce n’est pas possible», a réagi Jonas Tshiombela, président de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) à SahutiAfrica.net, jeudi 14 janvier. Il dénonce la libération de Benjamin Wenga, ancien directeur général de l’Office de Voiries et Drainage (OVD), et de Modeste Makabuza, ancien directeur général de la Société congolaise de construction (Sococ). Ces deux personnalités ont bénéficié de la grâce présidentielle collective accordée par le président Félix Tshisekedi en fin d’année 2020.
Pourtant, les deux directeurs généraux ont été condamnés en juin 2020 pour détournement de deniers publics, concussion et corruption dans le cadre du procès des 100 jours.
« Le procès de 100 jours était exemplaire. On devait garder la ligne de la dureté de la loi, pour que plus jamais les individus ne s’organisent ou s’autorisent à confondre leurs poches et les biens publics », a déclaré Jonas Tshiombela.
Pour son Jonas Tshiombela, cette libération est un découragement pour les juges qui ont rendu le jugement en âme et conscience lors de ce procès. Il affirme être inquiet du silence de députés nationaux et de la classe politique congolaise sur cette question.
« C’est un recul. C’est un coup dur pour la justice. J’ai dit bien que c’est un coup dur que nous n’avons pas supporté. Nous condamnons ce coup avec la dernière énergie. Les petits citoyens qui ont volé des robinets sont là-bas (en prison) plusieurs années sans jugement. La justice a deux vitesses alors que nous sommes en train de chercher à redorer l’image de la justice de notre pays, qui du reste est en train de s’en sortir. Et là, on vient de lui porter un autre coup. C’est difficile à comprendre », a-t-il indiqué.
Jonas Tshiombela a annoncé qu’ils vont saisir le président Félix Tshisekedi et le Parlement congolais avant d’envisager des actions de la rue. Pour lui, le Ministre congolais de la Justice doit s’expliquer sur cette libération.
Trésor Mutombo