L’arrivée de Paul Mwilambwe, un des témoins clés du procès de l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana est une bonne chose pour faire éclater de la vérité sur ce double meurtre. C’est en fait ce qu’a affirmé Georges Kapiamba, coordonnateur de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj), qui a confié à Sahutiafrica qu’il a mené des actions pour le retour de Paul Mwilambwe. Il indique que « son organisation suit de plus près le déroulement de ce procès ».
« Nous exprimons un sentiment de satisfaction à partir du moment où l’un des témoins clés de l’assassinat de notre collègue soit arrivé à Kinshasa. Et protégé par les autorités congolaises. Nous espérons que ce que Paul Mwilambwe va dire pourra contribuer à l’éclatement de la vérité », a-t-il déclaré.
« Nous n’avons aucune crainte sur le déroulement du procès. Tout se passe très bien parce que l’Acaj fait partie du collectif des organisations, qui suivent de plus près et qui font le monitoring du déroulement de ce procès. Pour ne pas dire que nous avons aussi participer à beaucoup d’autres actions, qui ont contribué au retour, notamment de Paul Mwilambwe », a dit Georges Kapiamba.
Depuis le jeudi 2 décembre, Paul Mwilambwe séjourne à Kinshasa, capitale congolaise, en provenance de la Belgique. Cet officier de la police a confié à son arrivée qu’il est rentré dans « son pays pour rétablir la vérité concernant le double meurtre de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana ». Il va donner sa version de faits lors de l’audience à la Cour militaire ce mercredi 8 décembre. Mais ce procès se déroule sans l’un des accusés principaux, le général John Numbi, qui s’est exilé.
Pour Georges Kapiamba, le retour de Paul Mwilambwe est « un signal fort lancé à d’autres témoins, qui hésitent encore de revenir pour participer à l’œuvre grandiose de rétablir la vérité dans le dossier du double assassinat de ces deux défenseurs des droits de l’homme dans l’intérêt de la consolidation de l’État de droit et la lutte contre l’impunité ».
Trésor Mutombo