La ville de Lubumbashi est confrontée à une pénurie de carburant depuis quelques jours, entraînant une flambée des prix du transport en commun.
Jusque-là, aucune raison n’a été avancée sur cette pénurie de carburant. Des sources locales évoquent des pratiques de spéculation de pompistes. En fait, certains profiteraient de la situation. « Il y a du carburant, mais les stations barricadent les entrées et privilégient la vente aux détaillants. A leur tour, ils revendent à des prix exorbitants », a confié à Sahutiafrica Elie Mpiana, étudiant à la vingtaine révolue.
Conséquence ? Le transport en commun a été perturbé et les coûts de trajet ont doublé. « J’étais habitué à payer 1500 FC pour un trajet, mais maintenant je dois débourser 2500 FC », se plaint M. Mpiana.
Cette hausse de prix de transport en commun ne rend pas la tâche facile aux étudiants. Pour Henock Bingani, étudiant à l’Univeristé de Lubumbashi, c’est une situation difficile. « D’habitude, pour aller du Rwashi au campus, je dépensais 4000 FC. Maintenant, je dois prévoir entre 6000 et 7000 FC », s’est-il désolé.
Cette spéculation sur les prix du carburant engendre un marché noir où les tarifs varient considérablement. Les propriétaires de véhicules sont également touchés par cette crise. Elio explique « qu’il achète 5 litres d’essence à 20 000 FC, soit environ 4000 FC le litre ».
Me Alex Lubumb, un autre habitant de Lubumbashi, confirme que le prix d’un litre de carburant, qui était de 3500 FC, varie désormais entre 4000 FC et 5000 FC, selon l’humeur du vendeur. « Hier soir, j’ai payé 20 000 FC pour un taxi express du square à Bel’Air », a-t-il déclaré.
Face à cette situation préoccupante, les habitants de Lubumbashi appellent les autorités provinciales à prendre des mesures pour régulariser l’approvisionnement en carburant et limiter la spéculation.
Ephraïm Kafuti