Le Conseil d’administration de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) a rejeté la décision du Conseil d’Etat, suspendant la réélection d’Albert Yuma à la tête de cette structure étatique.
Après une réunion extraordinaire ténue lundi 30 novembre à Kinshasa, le Conseil d’administration de la FEC estime que «la régularité des procédures a été suivie par des huissiers de justice dûment assermentés. En conséquence, l’Assemblée générale ordinaire et élective du 26 novembre 2020 est régulière. L’ensemble du conseil d’administration, de façon solidaire et unanime, s’en tient à ces résultats. La FEC se conformera toujours à ses statuts, aux textes pris en exécution de ses statuts ainsi qu’à la loi qui la régit, à savoir la loi n° 004/2001 du 20 juillet 2001 organisant le fonctionnement des ASBL».
Le Conseil d’administration de la FEC rappelle qu’elle est une association sans but lucratif, organisée sous la forme d’un syndicat patronal qui exerce également des missions communes aux chambres de commerce. À ce titre, « la FEC n’est inscrite à aucun ordre professionnel et ses actes échappent totalement au contrôle du Conseil d’Etat » a fait savoir le Conseil d’administration dans le communiqué.
Pour les membres du Conseil d’administration de la FEC, l’assemblée générale ordinaire et élective de cette structure, tenue en date du 26 novembre 2020 « s’est scrupuleusement inscrite dans les prescrits de l’article 23 de ses statuts, ainsi que des articles 11 et 12 du règlement d’ordre intérieur régissant son fonctionnement. »
La FEC estime que de l’organisation consacrée par la loi n° 004/2001, les juridictions civiles sont les seules compétentes pour juger des actes posés par la Fédération des entreprises du Congo. « La FEC se soumettra toujours aux juridictions civiles que la constitution a consacrées comme étant son juge naturel ».
Albert Yuma a été réélu à la présidence du Conseil d’administration de la FEC, jeudi 26 novembre 2020. Son élection a été suspendue le 27 novembre par le Conseil d’Etat. Dieudonné Kasembo, un des candidats malheureux, avait saisi le Conseil d’État, en dénonçant des irrégularités lors de cette élection
Inès Kayakumba