Sylvano Kasongo (Commissaire provinciale de la police de Kinshasa) a proposé jeudi 10 septembre la mise en place d’un centre d’appel et d’alerte police pour lutter contre le Kidnapping à Kinshasa.
Ce numéro devra permettre à la police d’intervenir rapidement lorsqu’un cas d’enlèvement signalé.
Kinshasa, capitale de la RDC, a enregistré plusieurs cas d’enlèvement ces jours-ci. Les victimes racontent avoir été kidnappées et dépouillées de leurs biens à bord des véhicules taxi, communément appelé ketch, d’autres déclarent avoir vécu le pire.
Et pourtant, le kidnapping s’est fait aussi pendant la journée. «J’ai été enlevée à 15h. Je rentrais à la maison. A bord du véhicule je réalise qu’on vient en fait de m’enlever. Ils m’ont tabassé et jeté à la rue. J’ai vécu un moment douloureux», se souvient Ruth Mapoli, une victime qui peine à raconter toute son histoire, visiblement traumatisée.
Pour lutter contre ce phénomène, Gentini Ngobila, gouverneur de la ville province de Kinshasa, a organisé une réunion, jeudi 10 juillet, avec le comité de sécurité pour résoudre le phénomène kidnapping et lutter contre l’insécurité croissante dans la ville de Kinshasa.
Une commission «ad-hoc» a été mise en place, pour examiner les voies et moyens de mettre fin à ces phénomènes dans la capitale.
Cette commission va siéger vendredi 11 septembre, avec les ministres provinciaux de l’intérieur et de Transports, police nationale congolaise et autres experts de l’autorité des régulations de télécommunication et Postes.
Des fouilles de voiture contre la hausse de la criminalité
Déjà, depuis près d’une semaine à Kinshasa, des contrôles de voitures, essentiellement des taxis jaunes sont organisés dans la soirée.
Lors des contrôles, les policiers demandent aux chauffeurs le permis de conduire, ouvrir les coffres de voitures. Une inspection de l’intérieur des véhicules est faite pour retrouver les objects suspects.
«Vous pensez vraiment que les bandits qui font cela sont encore sur ces mêmes routes où les contrôles sont organisés? » interroge un passager à bord d’un taxi, alors qu’ils se font contrôler.
Un autre rétorque. «C’est mieux que rien. Ces contrôles vont dissuader ceux qui seraient tentés de le faire. En plus, on a arrêté dernièrement un véhicule et retrouvé quelqu’un qui était ligoté dans le coffre à l’arrière de la voiture». Information que nous n’avons pas pu vérifier.
Avec ces contrôles, des embouteillages ont encore pris de l’ampleur, notamment sur le boulevard Lumumba et à d’autres points de passage.
Inès Kayakumba