Au moins cinquante-six personnes interpellées après des manifestations contre l’insécurité qui sévit dans la ville de Beni, située à l’est de la RDC. C’est ce qu’ont rapporté les autorités locales, vendredi 10 septembre. D’après la police congolaise, plusieurs jeunes ont incendié un point de contrôle de la police. Et le bilan fait état d’un présumé bandit brûlé par les personnes non identifiées.
À Beni, les manifestations ont marqué des affrontements entre policiers et manifestants qui se sont soldés par des arrestations. Plusieurs jeunes membres du mouvement Véranda Mutsanga ont protesté contre l’insécurité dans leur ville en plein état de siège. « Nous sommes fatigués par les cambriolages en répétition dans le quartier de Ngongolion. Nous plaidons auprès du bourgmestre mais rien ne change. Nous avons jugé mieux de barricader les routes ce matin », a confié à Sahutiafrica Esther, de vive voix.
Pour Pascal, 15 ans révolus et élève, l’insécurité ne cesse de s’accroître dans notre commune. « Les cas de vol sont signalés quotidiennement. Les bandits pillent nos biens et nous torturent comme ils les veulent. Et cela se passe sous les yeux impuissants de nos autorités », dit-il.
Certains ne jurent que par la démission du chef du quartier Ngongolion. « L’incompétence de Kambale Kapepela est prouvée aux yeux de tous après ces manifestations. Sa gestion est catastrophique. Il ne trouvait pas de solution », a déclaré un jeune sous anonymat.
Les autorités appellent la population au calme car la situation est sous contrôle. Mais déplore la justice populaire de la population en brûlant un présumé bandit.
La ville de Beni sous tension dans la matinée. Plusieurs activités socio-économiques paralysées. Des magasins fermés. Des jeunes ont protesté contre les tueries qui continuent, alors qu’ils sont en état de siège.
Augustin Sikwaya depuis Beni