Vital Kamerhe, président de l’Union pour la Nation congolaise est resté loyal. Son parti, réuni en mini congrès ce samedi 19 août a désigne Félix Tshisekedi comme son candidat à la prochaine présidentielle.
L’on pourrait dire que Vital Kamerhe est parmi les premiers politiques congolais à avoir cru en Félix Tshisekedi depuis Genval jusqu’à son accession à la magistrature suprême.
Malgré les hauts et les bas, les incompréhensions, les périodes de vache maigre, les humiliations jusqu’à la prison, Vital Kamerhe a gardé sa confiance en Félix Tshisekedi. Fait assez rare autour du Président congolais lorsqu’on voit comment certains de ses anciens collaborateurs n’hésitent pas cracher leur venin une fois qu’ils tombent en disgrâce.
« Nous sommes restés debout malgré les attaques des ennemis devenus virulents à cause du succès de nos politiques publiques. Nous avions donné notre parole d’accompagner le Chef de l’Etat dans son combat pour la refondation de l’Etat congolais et nous avons tenu cette promesse, malgré les vicissitudes inhérentes à la faiblesse humaine et au triomphe des préjugés », a affirmé Vital Kamerhe. A-t-il vraiment le choix de se présenter pour les prochaines échéances électorales ? L’ombre du procès des 100 jours se serait totalement dissipée de l’imaginaire collectif des Congolais ? Difficile à dire. Le choix de garder sa confiance en Félix Tshisekedi pourrait être la meilleure possibilité qui se présente actuellement à cet homme politique.
Procès 100 jours
Le procès dit des 100 jours avait marqué les esprits. Voir l’ancien directeur de cabinet du président de la République faire face à la justice était un fait rare. Mais, cela est arrivé avec Vital Kamerhe. Il n’a pas paniqué face aux 20 ans de prison. Il s’est défendu sans pour autant tourner le dos à son compagnon de lutte. Il n’a pas voulu en dire plus, ni vilipender la justice ou Félix Tshisekedi lors de cette épreuve.
Pour Kamerhe, la politique est une activité prégnante qui exige de ceux qui l’ont embrassé de considérer à chaque instant l’équilibre entre les ambitions personnelles et la destinée du groupe. Il se convainc que l’intérêt de la République l’a emporté sur son honneur personnel. Les membres de son parti ne se sont pas non plus écartés de cette ligne de conduite.
Les états major des partis politiques bouillonnent à l’approche des élections. Vu sa popularité dans l’Est de la République et fort de ses années d’expériences, Kamerhe aurait pu prétendre à une candidature aux prochaines élections prévues en décembre 2023. Il se désiste encore une fois pour Félix Tshisekedi, comme il l’avait déjà fait en 2018 après la signature l’accord de Nairobi et la formation de l’alliance CACH (Cap pour le changement).
« Résolument tournés vers l’avenir, nous savions que la route que nous avons empruntée est la bonne. Elle nous mènera vers les verts pâturages de la paix et de la prospérité. Cette route va amener le Congo, notre pays, à figurer parmi les nations fortes, car elle est parsemée de notre courage et de notre détermination », a martelé Vital Kamerhe.
« Nous demandons à Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo d’accepter de porter l’ambition de notre Parti à la présidentielle de décembre 2023, tel que formulé dans la résolution qui vient d’être adoptée par le Congrès. Notre choix aujourd’hui est un choix de cœur et de la raison. Car, notre plus grande capacité de changer les choses est tributaire de notre foi en l’avenir », a insisté Vital Kamerhe. Il n’a certes pas la boule de cristal pour lire l’avenir. Cette fois-ci sera encore la bonne ?
Réponse aux élections en fin d’année.
Annie Ngomamvula