Mbuma! (Lire Mbouma). C’est un mot en lingala (une des quatre langues nationales de la RDC) pour désigner un fruit. On nous dit toujours qu’Adam et Eve avaient à manger le fruit interdit que certains grands esprits confondent à une « heureuse faute » car cela nous a donné le salut en nous faisant d’abord passer par la mort…
Mbuma!
De quel fruit s’agissait-il? En tout cas pour le chef au pays, il a l’abondance de choix: mangue, orange, avocat, citron, mandarine, pomme, etc. Mais c’est lequel qui ne fait pas mourir? Ou qui fait mourir pour éviter que le chef ne le mange !
Mbuma!
Si on veut t’en faire manger malgré toi dans mon pays, ce qu’il y a anguille sous roche. Malgré l’abondance de fruits, on ne force pas le chef à manger, et surtout on ne peut jamais forcer le chef à manger un fruit car on ignore le fruit interdit qui donne la mort…
Okolia mbuma! (Tu vas manger le fruit)
Le lingala associe cette expression à la mort par balle. Peut-être parce que n’importe quel fruit est assimilable à une balle qui est capable de faire mourir. Dans sa défense, le donneur d’envie de fruits à oublier qu’il existe de fruits empoisonnés…
Mbuma!
Qui est cet homme qui veut forcer le chef à manger un fruit? Est-il son cuisinier ? Non! Son diététicien ?Non! Son nutritionniste ? Non! Alors en quelle qualité veut-il forcer le chef à manger un fruit? Et si le chef n’aime aucun fruit? Pour beaucoup, c’est déjà une infraction qu’il ne faut pas traiter avec légèreté.
Christian Gombo