Ike Ekweremadu, ancien vice-président du Sénat nigérian et son épouse, ont été placés en garde à vue par la police britannique jeudi 23 juin. Ils sont accusés pour complot présumé visant à faciliter le voyage d’une autre personne pour le prélèvement d’organes.
Selon la police britannique, une enquête a été ouverte sur l’allégation, après que les détectives ont été alertés d’infractions potentielles en vertu de la législation moderne sur l’esclavage, en mai dernier.
« Un enfant a été protégé et nous travaillons en étroite collaboration avec des partenaires pour un soutien continu. Comme une procédure pénale est en cours, nous ne fournirons pas plus de détails », a noté le communiqué.
Le couple a été arrêté à l’aéroport d’Heathrow, alors qu’il se rendait à Istanbul, en Turquie. D’après la justice britannique, ils étaient en route pour se procurer un autre organe, car ils n’ont pas pu prélever l’organe du garçon. Et près de 20.000 Usd ont été trouvés sur M. Ekweremadu.
« Le garçon a été enlevé à une famille qui l’a traité comme un esclave. Il s’était échappé et s’était retrouvé à la police. Et une enquête a été ouverte, conduisant à l’arrestation du couple », a ajouté le communiqué.
Dans sa défense lors de l’audience au tribunal, l’avocat du sénateur Ekweremadu, Gavin Irwin, a dit : « Il est membre du barreau du Nigeria. Il est directeur dans un cabinet d’avocats qui porte son nom. Ces problèmes pris ensemble vont bien au-delà du fait qu’il soit une personne de bonne moralité. Il a mené une vie irréprochable en tant que fonctionnaire. Ces allégations ne sont rien de moins qu’absurdes ».
M. Ekweremadu et sa femme risquent la prison à vie s’ils sont reconnus coupables et condamnés à la peine maximale en vertu d’une loi sur l’esclavage moderne du Royaume-Uni.
Ali Maliki