Ce mercredi 1er décembre, les transport en commun ont été paralysés à Dakar, capitale sénégalaise. C’est suite une grève de 48 heures décrétée par quatorze organisations du Cadre unitaire des syndicats des transporteurs routiers (Custrs). Elles dénoncent les tracasseries des forces de l’ordre. Mais aussi le transport clandestin. « Nous n’avons pas déclenché cette grève pour fatiguer la population mais pour régler nos problèmes. Depuis des années, nous signons avec le gouvernement des accords qui ne sont pas respectés », a déclaré Gora Khouma, un des responsables du Custrs.
Selon les médias locaux, les usagers des transports en commun peinent à rallier leurs lieux de travail ou à se rendre aux marchés. Certains élèves ont dû emprunter des motos “Jakarta” pour ne pas rater les cours. D’autres par contre font le pied. Difficile d’apercevoir un taxi à l’arrêt. Les bus et les taxis sont restés dans leur parking.
« Aujourd’hui, c’était difficile de trouver un taxi. J’étais obligé de rebrousser chemin. Je suis rentré chez moi. Je n’ai pas pu trouver un taxi », relate à Sahutiafrica Pape Bouba Badara, habitant de Dakar.
D’après une source, cette grève a énormément impacté les usagers des transports en commun. « Je viens de la ville, on se rend compte que beaucoup de structures n’ont pas fonctionné aujourd’hui. Je suis à Saint-Louis à 270km, mais à Dakar ma femme et ma fille ne sont pas allées au travail. Mon fils a fait le pied pour se rendre à l’école. Si cette situation doit durer trois jours, ce sera une perte immense pour l’économie », dit Ben Mactar Diop.
Mais dans un communiqué publié ce mercredi, le ministère sénégalais des Infrastructure et des Transports a affirmé avoir convié le 15 novembre dernier les syndicats de transport à une réunion à laquelle ils ne se sont pas présentés. Il appelle « les acteurs des transporteurs routiers à la concertation dans une dynamique participative et inclusive dans l’intérêt du développement économique et social du Sénégal ».
Trésor Mutombo