Dimanche 29 mai, le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de la junte soudanaise, a levé l’état d’urgence qu’il avait imposé au pays lors du putsch du 25 octobre dernier. Selon l’AFP, il s’agit d’une main tendue « pour créer l’atmosphère nécessaire à un dialogue fructueux et significatif pour la stabilité durant la période de transition ».
Le général Burhane est sous le feu des critiques de la communauté internationale, qui fait du retour des civils au pouvoir la condition sine qua non pour la reprise de son aide au Soudan, l’un des plus pauvres au monde. Il plaide désormais pour un dialogue avec l’ensemble des forces politiques qu’il appelle déjà à faire des concessions.
Alors que les manifestants anti-putsch refusent tout dialogue avec les militaires, échaudés par le coup d’Etat d’octobre.
Les Nations unies et l’Union africaine plaident aussi pour un dialogue politique sous peine de voir le pays sombrer définitivement sur les plans économiques et sécuritaires alors que déjà, selon l’ONU, un Soudanais sur deux souffrira de la faim d’ici fin 2022.
La transition vers la démocratie a été lancée en 2019 au Soudan, quand militaires et civils se sont entendus pour partager le pouvoir le temps de mener le pays vers ses premières élections démocratiques après 30 années de dictature militaro-islamiste d’Omar el-Béchir, déposé par l’armée sous la pression de la rue.
La Rédaction