Au Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée soudanaise, a encouragé ses troupes après la reprise de son quartier général à Khartoum, où des Forces de soutien rapide (FSR) avaient récupéré en août 2023.
Le chef de l’armée soudanaise exhorte ses troupes à ne pas penser que l’armée est entrée dans le commandement général ou dans le corps des transmissions. C’est là ou a pris le contrôle d’al-Jaili. Il s’agit d’une raffinerie de pétrole ou de Wad Madani, au sud de Khartoum.
Pour lui, l’armée ne profite pas longtemps du siège du commandement général, ni de celui du corps des transmissions. « Nous les avons expulsés de Khartoum et nous les expulserons à nouveau. Nous devons réfléchir à ce que nous avons l’intention de prendre », a dit le général de l’armée.
La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et a déraciné plus de 12 millions de personnes. Elle a poussé des millions d’autres au bord de la famine. Ce mois-ci, les États-Unis ont sanctionné Hemedti et Burhane. Ils ont accusé le premier de génocide et le second d’avoir attaqué des écoles, des marchés, des hôpitaux, et d’avoir utilisé la privation de nourriture comme arme de guerre.
Au début de la guerre, ses troupes avaient conquis une grande partie de Khartoum et progressé vers le sud, s’emparant de l’État agricole d’al-Jazira et de sa capitale stratégique, Wad Madani, que l’armée a repris ce mois-ci.
La semaine dernière, les FSR avaient assuré que les déclarations de l’armée annonçant avoir brisé le siège et pris le contrôle de la raffinerie de pétrole de Jaili, la plus grande du pays, au nord de Khartoum, étaient des rumeurs destinées à tromper l’armée l’opinion publique.
Entre-temps, ce vendredi, les combats se sont poursuivis pour le quartier de Kafouri. C’est l’un des derniers bastions des FSR dans l’est de Bahri.
Josaphat Mayi