Au moins huit personnes ont péri dans la région de Darfour, située à l’ouest du Soudan en proie à un conflit intercommunautaire, après une accalmie de quelques jours. C’est ce qu’a rapporté une ONG locale ce jeudi 29 décembre.
Selon les témoignages sur place, les accrochages ont éclaté tard mercredi soir après la mort d’un homme de la tribu africaine Four, tué lors d’une dispute avec un membre de la tribu arabe des Rizeigat à Zalingei, capitale de l’Etat du Darfour-Centre.
« Ensuite un groupe d’hommes de la tribu des Rizeigat armés et à moto s’est attaqué aux Fours vivant dans un camp de déplacés de Zalingeia », a déclaré Adam Regal, porte-parole de la Coordination générale pour les réfugiés et les déplacés au Darfour. Ce dernier indique que huit personnes ont été tuées et onze autres blessées dans ces accrochages.
Théâtre des heurts et de violents affrontements entre différentes tribus rivales, la région du Darfour est l’une des plus meurtries en Afrique. Selon l’ONU, plus de 300.000 ont perdu la vie et près de 2,5 millions d’autres ont été obligé de se déplacer en raison d’une guerre civile déclenchée en 2003 lors du régime du déchu président Omar el-Béchir.
Des disputes territoriales et des difficultés d’accès à l’eau sont désormais les causes de violences tribales dans la région. Samedi dernier, une dizaine de personnes ont encore succombé dans les mêmes circonstances. Cette année, les conflits tribaux ont tué plus de 900 personnes, blessé 1.000 autres et déplacé près de 300.000, selon un nouveau rapport publié par l’ONU.
Dinho Kazadi