De la mort du président Idriss Déby Itno à la succession du général Mahamat Idriss Déby, son fils et président de la transition. Le rappeur Djerambété Ziller alias Willymac Kalach peint la situation socio-politique du Tchad dans son nouvel album « Rupture », sorti ce lundi 23 janvier.
Il s’agit de son troisième album avec six titres. Un mélange de l’engagement artistique et d’autres thématique de la vie quotidienne. Mais aussi de l’afro trap et de la musique urbaine. Pourquoi Rupture ? « C’est pour dénoncer le coup d’État armé, transition avec une succession dynastique et la situation sociopolitique au Tchad », confie l’artiste à Sahutiafrica.
Dans son nouvel album, l’artiste dénonce aussi la violation des droits humains lors des sanglantes manifestations qui ont endeuillé le Tchad le 20 octobre. Ce jour-là, les autorités ont fait état d’un bilan d’une cinquantaine de morts et des centaines de blessés et des arrestations. Willymac Kalach en parle sous un ton révolutionnaire.
« La voix du peuple est plus forte que la voix du Roi. En quelques temps de règne, tu nous as rendu fou de rage. On n’a pas peur de ta milice, ni de ton entourage. On a la force de vaincre, l’union fait la force disait le sage. Solo dans ton palais, au nom de tous, tu signes des actes impopulaires. Tu diriges par la terreur. Tes bidasses tirent à bout portant sur le peuple. Comme des boucliers, on résiste, on n’a pas peur de la mort. De tes actes impopulaires, tu répondras face aux victimes dans cette vie ou dans une autre », raconte l’artiste dans un extrait de sa chanson.
Natif de Sarh, ville située dans le sud du Tchad, Willymac Kalach, qui s’est très tôt lancé dans le monde de hip-hop, est connu pour ses textes poignants pour dénoncer la mauvaise gouvernance au Tchad, son pays.
Trésor Mutombo