Au moins quinze militaires ont été tués dans une attaque du groupe djihadiste Boko Haram contre une position de l’armée sur l’île de Karia, dans la région du Lac Tchad, samedi 9 novembre.
D’après le général de brigade Issakha Acheikh Chanane, porte-parole de l’armée, trente-deux autres militaires ont été blessés. Il assure qu’ils ont tous été évacués à N’Djamena, la capitale, pour des « soins appropriés ».
Pourtant, l’état-major a, dans un communiqué, annoncé avoir fait subir des lourdes pertes, affirmant que 96 membres du groupe Boko Haram avaient été neutralisés. Selon cette source, 107 armes individuelles et trois armes collectives ont été saisies, alors que six pirogues utilisées par les assaillants ont été détruites.
Mais les médias locaux rapportent que des hauts gradés de l’armée figurent parmi les victimes. Dimanche, des pages Facebook liées à l’ethnie zaghawa, à laquelle appartient également le président Mahamat Idriss Déby, ont annoncé la mort d’une dizaine d’officiers de leur communauté dans ces combats.
Pourtant, aucun détail sur le bilan n’a été fourni dans un message de condoléances « aux familles de martyrs tombés en défendant la patrie lors de cet accrochage » publié sur la page Facebook du président Mahamat Idriss Déby.
Cette nouvelle attaque a eu lieu quelques heures après le départ du président de la localité de Barkaram où était basé son état-major. La région du Lac Tchad est en proie à des attaques de Boko Haram, qui vise fréquemment les soldats tchadiens. Fin octobre dernier, un assaut de ce groupe djihadiste contre une base militaire a fait une quarantaine de morts. Ce qui a agacé les autorités tchadiennes.
Depuis, Mahamat Idriss Déby a lancé l’opération baptisée « Haskanite », qu’il a dirigée depuis la province du lac Tchad pendant deux semaines avant son retour à N’Djamena samedi.
La Rédaction