Au moins dix personnes ont été tuées en deux jours d’affrontements entre éleveurs et cultivateurs dans le sud du Tchad, pays régulièrement en proie à des conflits meurtriers entre ces communautés nomades et sédentaires. L’annonce a été faite par le gouverneur du Moyen-Chari jeudi 15 septembre.
« Une altercation entre deux membres de ces communautés dans la localité de Marabe, petit village à quelque 700 km au sud de la capitale N’Djamena, est à l’origine mardi des combats, qui se sont ensuite propagé jusqu’à mercredi dans deux villages voisins », a assuré par téléphone le Ali Ahmat Akhabache, gouverneur de la province du Moyen-Chari, frontalière avec la Centrafrique.
« Dix personnes ont trouvé la mort et vingt ont été blessés », a-t-il précisé. Il indique que les forces de l’ordre ont réussi à ramener le calme et la situation est totalement sous contrôle depuis hier.
Ces violences récurrentes opposent généralement des éleveurs nomades arabes aux cultivateurs autochtones sédentaires qui accusent les premiers de saccager leurs champs en faisant paître leurs animaux.
Les violences entre ces communautés sont fréquentes dans le centre et le sud du pays, où nombre d’habitants sont armés.
Les nomades viennent généralement des zones arides sahéliennes du nord du Tchad et veulent de plus en plus se sédentariser sur des terres plus fertiles propices à l’élevage de leurs dromadaires et moutons notamment.
AFP/Sahutiafrica