Ce lundi 3 juillet, la justice tunisienne a ouvert une enquête pour rétablir les responsabilités dans les affrontements réguliers entre les migrants clandestins de l’Afrique subsaharienne et les habitants de la ville de Sfax.
Faouzi Masmoudi, porte-parole du Parquet de Sfax, parle des affrontements à coups de jets de pierres qui ont eu lieu au quartier de Radb. « Des véhicules et des habitations ont été endommagés lors de ses heurts qui n’ont pas fait de victime », a-t-il confié à l’AFP.
Les médias locaux, quant à eux, rapportent que la police est intervenue en faisant usage de gaz lacrymogène pour mettre fin aux heurts.
Deuxième ville de la Tunisie, située dans le centre-est, Sfax est le point de transit pour plusieurs migrants de l’Afrique subsaharienne, qui veulent rejoindre l’Europe. Mais souvent, la population locale digère mal leur présence et réclame leur départ. Des affrontements sont parfois signalés dans les quartiers populaires de la ville où habitent les migrants.
Les ONG locales et internationales condamnent les discours de haine parfois alimentés par les autorités. « Ces messages souvent diffusés sur les réseaux sociaux contribuent à la mobilisation contre les groupes les plus vulnérables et alimentent des comportements violents à leur encontre », affirment-elles.
Dinho Kazadi