Malgré sa remise en liberté, Hamadi Jebali, ancien chef du gouvernement tunisien et ex-président du parti d’inspiration islamiste Ennahdha, reste sous le coup d’une enquête pour des soupçons de blanchiment d’agent. Cette annonce a été faite par Me Samir Dilou, un de ses avocats, cité par l’AFP lundi 27 juin.
Selon cette source, M. Jebali devra comparaître devant un juge d’instruction du pôle antiterroriste de Tunis le 20 juillet prochain.
Me Samir Dilou rapporte que l’ancien Premier ministre, en grève de la faim depuis son arrestation le 23 juin, a été admis en urgence au service de réanimation de l’hôpital Habib Thameur de Tunis le samedi dernier.
Chef du gouvernement entre 2011 et 2013, Hamadi Jebali est soupçonné de blanchiment d’argent en lien avec des transferts de fonds depuis l’étranger à destination d’une œuvre de charité en Tunisie, d’après le ministère tunisien de l’Intérieur.
Des accusations que l’intéressé nie. Et crie à un règlement de comptes des autorités. Jebali fait pourtant, depuis plus d’un mois, objet d’une enquête sur les activités de son atelier de fabrication de chaudières dans la région de Sousse.
Raymond Nsimba