Des hommes armés non identifiés ont tué une vingtaine de personnes, dont neuf gendarme dans l’attaque contre un détachement de la gendarmerie de Foubé, situé à Sanmatenga dans le centre-nord du Burkina Faso. C’est ce qu’a annoncé Ousséni Tamboura, ministre burkinabè de l’Information à la chaîne nationale lundi 22 novembre. Jusque-là, cette incursion n’est pas encore revendiquée.
Mais un précédent bilan, communiqué plus tôt par des sources sécuritaires, faisait état de neuf gendarmes tués. D’après ces sources citées par l’AFP, « huit gendarmes sont toujours portés disparus ». Elles affirment que « les opérations de recheches sont toujours en cours ». « Il y a nécessité de considérer que nous sommes véritablement en guerre. 36 gendarmes (parmi les 53 tués à Inata) seront inhumés mardi à Ouagadougou », a dit le ministre Ousséni Tamboura.
Cette nouvelle intervient quelques jours après que quarante-neuf gendarmes et HUIT civils ont été abattus par des hommes armés dans le nord du Burkina Faso. Ce qui représente la plus lourde perte pour les forces de sécurité ont subi leur plus lourde perte depuis le début des attaques djihadistes.
Le climat est crispé au Burkina Faso. Plusieurs manifestations ont été organisées pour dénoncer la dernière attaque sanglante attribuée à des djihadistes. Mais aussi contre le président Christian Kaboré ainsi que l’implication de la France dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Les manifestants ont reproché les forces françaises de coopérer avec des djihadistes. Depuis samedi 20 novembre, la connexion Internet mobile est coupée au Burkina Faso. Dans un communiqué, le gouvernement burkinabè a indiqué que cette coupure durerait quatre jours sans préciser ce qui a spécifiquement conduit à cette décision.
Les autorités citent une disposition légale relative à la qualité et la sécurité des réseaux et des services et le respect des obligations de défense nationale et de sécurité publique, a relayé Reuters. Mais dans une déclaration, Eddie Komboïgo, leader de l’opposition, a dénoncé une décision arbitraire, abusive et injuste qui apparait comme une forme de musellement de la liberté d’expression est inacceptable.
Trésor Mutombo