Les pays riches sont appelés à débourser près de 60 milliards Usd aux pays pauvres pour lutter contre la perte de la biodiversité dans le monde. C’est ce que demandent un groupe des ONG regroupant le WWF, l’UICN, Conservation International, Campaign for Nature ou le Rainforest Trust, en marge de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (Unea) à Nairobi, capitale kényane ce mardi 1er mars.
Mais les pays riches, qui s’étaient engagés à fournir près de 100 milliards Usd par an d’aide face à la crise climatique aux pays en développement à partir de 2020, n’ont toujours pas tenu cette promesse.
« Les 60 milliards d’aide vont permettre d’atténuer cet impact disproportionné des pays riches, mais devraient être accompagnés d’une augmentation des financements locaux publics et privés en faveur de la biodiversité et de la fin des investissements publics et privés nuisibles à la biodiversité », a indiqué le collectif des ONG.
Elles affirment que 30% des menaces mondiales pesant sur la biodiversité sont causées par le commerce international, notamment des matières premières, produites dans les pays en développement pour être utilisées dans les pays développés.
Selon les estimations des ONG, « l’enveloppe totale nécessaire pour lutter contre la perte de biodiversité atteindrait 844 milliards Usd par an, soit 711 milliards de plus que ce qui est dépensé aujourd’hui. Et moins de 10 milliards des dépenses actuelles relèvent de financements internationaux ».
Lundi 28 février, les experts du Giec ont insisté sur les bénéfices à tirer d’écosystèmes en bonne santé en matière de lutte contre le changement climatique et d’atténuation de ses effets. Mais au contraire, toutes les études font état d’un véritable effondrement en cours de la biodiversité mondiale.
Ali Maliki