Au Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA) à Abidjan, il n’y a pas que la musique. Les petits commerçants en profitent pour faire leurs affaires. «Les activités économiques marchent très bien. On ne se plaint pas. Les journées, je gagne au moins 200.000 FCFA, soit 400$ USD», affirme Marie Linda, mère d’une fille âgée de 7 ans. Comme beaucoup d’autres vendeurs qui ont installé leurs stands, Linda vend des boissons sucrées pendant le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA) d’Abidjan.
Le FEMUA est une aubaine pour les vendeurs d’Abidjan. Les activités économiques marchent bien. Alvine Digue, dans la dizaine, fait la vente ambulante de l’eau en sachet et des boissons alcoolisées. Une activité qui lui permet de payer ses frais de scolarité. «Les clients viennent nombreux. Je vends bien. En une journée, je peux vendre 15 à 25.000 FCFA, mais cela dépend des jours. Il y a des jours où tu peux beaucoup gagner», dit Alvine. Les affaires vont bon train dans l’enceinte de l’Institut national de jeunesse et des sports (INJS), où se tient le FEMUA.
Sali Sali, vendeuse de jus, confie que le FEMUA lui rapporte en terme d’argent. «Les clients viennent. Mais on est obligé de crier pour attirer leur attention. Souvent à la fin de la journée, je peux avoir un bénéfice de 6.000 FCFA (environ 12 $USD)», raconte-t-elle. Quelques clients affluent devant ses marchandises.
Les affaires ne décollent pas pour tout le monde
Junior Opeli est vendeur à la criée de pain et du jambon. Il peine à vendre faute de clients. Il estime qu’il n’y a pas assez d’engouement même si les affaires semblent bien marcher. «Tout se passe bien. Avant le festival, je pouvais gagner 40 ou 30.000 FCFA. Mais avec le festival, on gagne plus. Hier, j’ai vendu jusqu’à 60.000FCFA. Mais quand les gens viennent nombreux, on vend plus que ça. Je remercie l’initiative d’Asalfo d’organiser chaque année le FEMUA», indique-t-il.
Charles Tadeboye, vendeur de pain, n’arrive pas à se retrouver. «Les clients ne viennent pas. On est un peu éloigné. D’habitude, on entre à l’intérieur du village du festival. Mais cette année, on nous a empêché l’accès. Je ne sais pas s’il y a quel problème. Depuis que je suis venu, je n’ai même pas encore vendu 3.000 FCFA (près de 6 $ USD). Pourtant, je gagnais facilement 40.000 CFA par jour (près de 100$)», se plaint Tadeboye. Il discute avec les agents de l’ordre qui lui refusent l’accès pour étaler ses marchandises au village du FEMUA. Un manque à gagner pour ce jeune qui voudrait aussi tirer son épingle du jeu. Il ne va que se contenter du son de la musique. Et c’est déjà la fin de la 13è édition du FEMUA. A la prochaine édition.
Trésor Mutombo envoyé spécial de Sahutiafrica à Abidjan