Floby, de son vrai nom Florent Belemgnegré, l’artiste musicien burkinabè, fait son show dans la nuit du jeudi au vendredi 10 septembre à l’Institut national de jeunesse et des sports (INJS) à Abidjan. Devant l’une des scènes du 13ème Femua, le public attend et ne veut rien rater de la prestation du musicien. Même la pluie qui est tombée en soirée, n’a pas réussi à disperser les mélomanes d’Abidjan. Floby sur la scène enchaîne chansons et pas de danses. Dans l’assistance, c’est l’euphorie et cris de joie. Les morceaux se succèdent et le public exulte.
Vendredi 10 septembre, il est deux heures passées d’une vingtaine de minutes. Le public est est toujours devant la scène. Un public composé à majorité de jeunes. Des yeux admiratifs sont rivés sur Floby. L’artiste répond présent et régale sur scène.
«Même s’il neige, on est là pour faire la fête»
«Je ne sais comment expliquer ce que je ressens parce que ce gars-là, je l’adore. Et lui fait un grand bisou. Il m’adore aussi. Quand j’écoute ses chansons, je ressens une forte sensation. Ça ne se dit pas. On le vit. Malgré la pluie, je suis là», lâche Paré Rokia, une jeune femme de taille imposante qui n’a pas voulu rater le concert de Floby. Vêtue d’un tee-shirt noir et d’un pantalon jeans, Paré, la trentaine, ne cesse de lancer des cris. Elle est conquise. Emportée par la musique, elle chante comme en extase, les yeux clos.
A Sahutiafrica, Paré, la mélomane confie qu’elle est proche de l’artiste burkinabè. Une information que nous n’avons pas pu vérifier.
«C’est l’ambiance… Même s’il neige, on est là pour faire la fête. C’est la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso qui gagnent», lance un autre fan.
Il pleut. Mais l’ambiance ne s’arrête pas. Floby poursuit sa prestation. Et lorsqu’il chante «Soran» (la paix) l’un de ses titres phares, le public acclame. Dans cette chanson, l’artiste plaide pour le retour de la paix dans son pays. Le Burkina Faso fait face à des attaques djihadistes dans sa partie depuis 2015. «Avant ma prestation, j’avais le cœur qui battait fort parce que ce n’est pas évident de prester au FEMUA. Mais lorsque je suis monté sur scène, j’ai vu le monde qui était resté pour m’écouter. J’étais très content», confie l’artiste Floby au public.
«On est là pour les artistes. Quelles que soient les circonstances, on est là pour eux. On les aime. Ils nous aiment aussi», dit Mohamed, sans ajouter un mot de plus. A ses côtés, flotte le drapeau du Burkina Faso. Dans l’assistance, une forte communauté du Faso est présente. Comme pour dire, le Burkina aussi est dans cette édition du FEMUA13. Un cadre d’échange culturel entre les artistes africains. Ce festival s’est ouvert mardi 07 septembre à Abidjan.
Trésor Mutombo, envoyé spécial de Sahutiafrica à Abidjan