Au Togo, cinq militaires, dont un général, ont été condamnés de 5 à 20 ans de prison dans une affaire de meurtre d’un colonel rapproché du président Faure Gnassingbé en 2020.
Ces condamnés sont déchus de leur qualité de militaires et doivent verser la somme d’un milliard de francs CFA (1,524 million d’euros) à l’État à titre de dommage et intérêts.
« Il s’agit d’un crime, d’un assassinat, la mort d’un homme. Donc dès lors que la condamnation ne nous ramènera pas notre parent, on ne saura parler de satisfaction. Toutefois, nous sommes satisfaits que justice soit finalement faite dans une affaire comme celle-ci », a déclaré Me Narcisse Dourma, avocat de la famille de l’officier assassiné.
Deux autres militaires, dont le chauffeur de la victime, ont été condamnés à 15 ans de prison et deux autres à cinq ans d’emprisonnement. Le général de division Abalo Kadangha, ancien chef d’Etat major général des forces armées togolaises (2013 à 2020) y a écopé de 20 ans de réclusion contre les 50 ans requis par le ministère public. Deux accusés ont été acquittés.
Sept militaires ont été jugés par un tribunal militaire à partir du 23 octobre pour « assassinat », « complicité d’assassinat », « complicité d’entrave au bon fonctionnement de la justice » et « complot contre la sécurité intérieure de l’Etat ».
Le colonel Bitala Madjoulba, commandant du 1ᵉʳ Bataillon d’intervention Rapide (BIR), avait été retrouvé mort dans son bureau le 4 mai 2020 au lendemain de l’investiture du président Gnassingbé. L’autopsie du corps avait révélé une blessure par balle.
Raymond Nsimba