Jeudi 22 septembre, la Banque d’Afrique du Sud a décidé d’augmenter son taux directeur de 75 points de base à 6,25% face à l’inflation galopante.
Il s’agit d’une seconde hausse en l’espace de deux mois. Devant un parterre de journaliste, Lesetja Kganyago, gouverneur de la banque centrale d’Afrique du Sud, explique « qu’il est proche de celui qui prévalait avant le début de la pandémie qui a plombé l’économie du pays ».
Des analystes avaient prévu ce nouveau tour de vis. C’est la cinquième hausse consécutive de la Banque centrale. Le niveau de la hausse des prix et du fort ralentissement de l’économie sud-africaine inquiète cette institution qui, en juillet dernier, avait déjà relevé son taux à 5,5%. Ce qui représente la plus forte hausse en une décennie.
Le conflit russo-ukrainien et la reprise économique consécutive à l’assouplissement des restrictions liées à la pandémie du Coronavirus sont parmi les causes de la hausse de l’inflation dans plusieurs pays.
Face à cette situation, plusieurs Banques centrales ont été poussées à relever leurs taux d’intérêt. Si ces mesures renchérissent le coût de l’emprunt pour les entreprises et particuliers, elles alimentent les risques de récession.
En Afrique du Sud où l’inflation a atteint un record à 7,8% sur un an en juillet, les estimations de croissance de la Banque centrale ont été revues à la baisse. Cette institution financière a tablé sur un ralentissement à 1,3% pour 2023. C’est avant un léger rebond à 1,5% en 2024.
La Rédaction