En Afrique du Sud, la commission d’enquête a présenté la première partie du rapport de l’enquête judiciaire sur la corruption au sein du gouvernement et des entreprises publiques au cours du mandat de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma. C’est ce qu’ont rapporté les médias locaux mardi 04 janvier. Cette enquête a découvert des preuves de la manière dont M.Zuma et ses associés auraient influencé l’attribution de contrats lucratifs de l’Etat sud-africain.
« C’est un moment déterminant dans la lutte de l’Afrique du Sud contre la corruption. Cela aiderait à restaurer l’intégrité, la crédibilité et la capacité de nos institutions. Mais plus important encore de notre gouvernement », a déclaré Cyril Ramaphosa, président sud-africain.
Il remercie les dénonciateurs et les journalistes d’avoir fourni des preuves à l’enquête souvent à grands risques et à leurs dépens. « Nous avons la responsabilité collective de veiller à ce que les conclusions et recommandations de la commission non seulement marquent une rupture décisive avec les pratiques de corruption du passé. Mais qu’elles constituent le fondement d’une plus grande transparence, d’une plus grande responsabilité et d’une conduite éthique au sein de toutes les institutions de l’Etat et à travers la société », a-t-il ajouté.
Selon des sources judiciaires, la deuxième partie du rapport va traiter des contrats de l’Etat. Mais également des parrainages des départements gouvernementaux et des entreprises publiques. Et la dernière partie va se concentrer sur des allégations de corruption au sein des services fiscaux sud-africains. Mais Pretoria devra étudier les trois parties et ne pourra le commenter qu’à la fin du mois de juin prochain.
En juillet 2021, Jacob Zuma a été condamné à quinze mois de prison pour avoir refusé d’obéir à une ordonnance de la justice sud-africaine de comparaître devant la commission d’enquête. Mais aussi de répondre aux questions sous serment. Son arrestation a déclenché des émeutes et de pillages de biens. Et plus de 300 personnes ont été tuées, principalement dans son fief au KwaZulu-Natal. En septembre dernier, M. Zuma, 79 ans, a été libéré pour raison médicale pour une maladie non divulguée. Un tribunal a déclaré que sa libération conditionnelle médicale a été invalide et qu’il devrait retourner en prison. L’ancien chef d’Etat sud-africain a fait appel de cette décision.
Ali Maliki