Manuel Chang, ancien ministre mozambicain des Finances, sera extradé vers son pays d’origine. Il doit répondre pour son rôle dans le scandale de la dette mozambicaine de 2 milliards USD. L’annonce a été faite par le ministère sud-africain de la Justice dans un communiqué publié lundi 23 août. Selon un tribunal de Johannesburg, plusieurs «charges de corruption sont retenues contre lui, dont des accusations de détournement de fonds».
Mais Manuel Chang conteste cette décision. Et affirme qu’il bénéficie de l’immunité en tant que membre du Parlement mozambicain.
«Les inquiétudes de Manuel Chang, qui était à l’abri des poursuites au Mozambique avaient été résolues. Il sera désormais remis aux autorités mozambicaines pour faire face à des accusations de détournement de fonds, de blanchiment d’argent et de violation des lois budgétaires», a expliqué Ronald Lamola, ministre sud-africain de la Justice.
En 2018, Manuel Chang a été arrêté à Johannesburg à la demande des États-Unis. L’ancien ministre mozambicain est mis en cause pour son implication présumée dans une affaire des prêts frauduleux accordés aux d’État en Mozambique. Des centaines de millions USD ont disparu, alors que bon nombre des avantages promis n’ont jamais été matérialisés. Selon Maputo et Washington, Manuel Chang a signé les prêts lorsqu’il était ministre des Finances du Mozambique entre 2005 et 2015.
Joe Ntambwe