Alors que la 23ᵉ édition des Championnats d’Afrique d’athlétisme a débuté depuis vendredi 21 juin à Douala au Cameroun, des athlètes s’agacent de la désorganisation et du manque de professionnalisme.
Retards, absence de repas adéquats, erreurs de programmation, embouteillages… A Douala, des athlètes affirment être livrés à eux-mêmes. Les problèmes liés à l’organisation ont perturbé les performances des athlètes. Et le Cameroun est sous le feu des critiques. Pour Naomie Akakpo, athlète togolaise, le continent africain a renvoyé une image pourrie à l’international.
« Au lieu d’essayer de s’élever et de faire de bons Championnats avec une bonne organisation, en montrant qu’on peut avoir un niveau mondial, là, on ne fait que conforter ceux qui nous critiquent. On est désorganisés, en retard et pas à la hauteur », a-t-elle déploré.
En fait, les Championnats d’Afrique devaient avoir lieu dans le complexe omnisports de la Réunification de Bapanda, situé dans le centre de Douala. En raison du retard dans les travaux de rénovation, la compétition a été délocalisée au stade Japoma en périphérie de la ville. Ce qui pose un problème de déplacement des acteurs.
« Les choses ne se passent pas forcément bien. Il y a beaucoup couacs dans l’organisation. Surtout, les deux premiers jours. Même si le troisième jour, on a essayé d’améliorer en fonction de différentes plaintes des acteurs. On était très loin du professionnalisme qu’on a souvent ailleurs. On a le sentiment que les gens n’ont pas été préparés à accueillir cette compétition », a confié Alain Ikoul, journaliste et analyste sportif camerounais, à Sahutiafrica.
L’organisation chaotique et le manque de professionnalisme ont poussé Marie-Josée Ta Lou, sprinteuse ivoirienne, les Nigérianes Favour Ofili et Rosemary Chukwuma et le Sud-Africain Shaun Maswangayi à se retirer de la compétition. Ils justifient leur retrait par des mauvaises conditions.
Pour le journaliste Alain Ikoul, il y a eu un souci de coordination dans l’organisation de ces Championnats d’Afrique. « Ce manque de coordination entre l’Etat central et les fédérations, qui ont la charge d’organiser l’événement en lui-même, est certainement lié au fait de cette moindre importance qu’on accorde à d’autres disciplines en dehors du football au Cameroun », pense l’analyste.
Cette édition des Champions d’Afrique doit fermer ses portes ce 26 juin. Mais son organisation fait couler beaucoup d’encres et donne l’impression d’une improvisation.
Trésor Mutombo