Les athlètes africains vont-ils performer aux Jeux olympiques de Paris en juillet prochain ? Le Botswanais Letsile Tebogo, vice-champion du monde de 100 mètres en 2023, y croit.
Pour lui, les sprinteurs africains vont dominer la saison sur les pistes d’athlétisme en France. « Je crois fermement que c’est une année africaine, parce que quand vous regardez (le Kényan) Ferdy (Omanyala), (le Sud-Africain) Akani (Simbine) et moi-même, nous sommes là pour franchir un cap », a-t-il dit devant la presse à Nairobi, capitale du Kenya.
Ce samedi, Letsile Tebogo, 20 ans, s’alignera sur 200 m au Kip Keino Classic, meeting du circuit continental de deuxième niveau de la Fédération internationale.
II a établi un nouveau record du monde du 300 mètres avec un temps de 30.69 à Pretoria, capitale sud-africaine, en février dernier. L’année dernière, le Botswanais est devenu, en 2023, le premier Africain à remporter une médaille sur 100 m aux Championnats du monde, battu par l’Américain Noah Lyles, à Budapest. Là-bas, Letsile Tebogo a ajouté à son palmarès une médaille de bronze sur 200 mètres.
« Omanyala est l’homme le plus rapide d’Afrique sur 100 m et je suis le plus rapide sur 200 m », a déclaré l’athlète. Le Kényan détient le record continental sur la ligne droite (9.77) depuis 2021. Il possède le meilleur chrono sur le demi-tour de piste (19.50), établi l’an dernier.
Depuis la retraite de la légende jamaïcaine Usain Bolt en 2017, la domination des Etats-Unis sur le sprint masculin mondial est de mise. Ils ont glané les six médailles d’or en jeu aux différents Mondiaux, sur les 100 m et 200 m hommes. Mais l’Italien Marcel Jacobs a créé la surprise, en devenant champion olympique sur la ligne droite à Tokyo en 2021.
« Cette saison, j’ai changé d’entraîneur et maintenant, je commence la saison avec une mentalité différente. Je n’ai pas couru sur cette distance depuis huit mois. Je ne sais pas comment ça va se passer », a glissé Letsile Tebogo.
Josaphat Mayi