Au moins trente-trois civils ont été tués lors d’une attaque d’hommes armées non identifiés dans le village de Youlu, dans le nord-ouest du Burkina Faso, selon un communiqué par les autorités locales le week-end.
« Des hommes armés ont pris pour cible de paisibles citoyens occupés à leurs activités de maraichage au bord du fleuve, causant des pertes en vies humaines », a confié Bado Pierre Bassinga, gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, cité dans le communiqué.
Jusque-là, il s’agit d’un bilan provisoire. Citées par l’AFP, des sources locales ont confirmé la présence d’assaillants « lourdement armés » et « à bord de mots », qui ont ouvert le feu sur les maraîchers « sans distinction ». D’autres rapportent des incendies de concessions et de greniers avant le repli de ces hommes armés.
Bassinga assure que « les actions de sécurisation sont en cours. Il appelle les populations à la vigilance et à collaborer avec les forces de l’ordre « pour une victoire totale contre le terrorisme et un retour définitif de la paix et de la sécurité dans la région ».
Ces attaques ont contraint deux millions de personnes à fuir leurs localités, selon les chiffres publiés par le conseil national de secours d’urgence vendredi 12 mai.
Le Burkina Faso et ses voisins du sahel, notamment le Mali et le Niger, sont confrontés, depuis 2015, à une insécurité croissante causée par des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique (EI).
Raymond Nsimba