Lundi 20 mai, des hommes armés ont tué un maire local et deux autres personnes dans la région agitée du Nord-Ouest du Cameroun lors de la célébration de la fête nationale, a annoncé le gouverneur régional.
Il s’agit d’une deuxième embuscade en deux semaines visant des responsables gouvernementaux. Adolphe Lele Lafrique, le gouverneur, indique que le maire Ngong Innocent Ankiambom de la ville de Belo ainsi que son adjoint au maire et un inspecteur de l’éducation de base ont été abattus. Pourtant, ils se dirigeaient vers les célébrations.
« Je voudrais exprimer mes profondes inquiétudes et demander à la population de rester calme. Une chasse à l’homme avait été lancée pour appréhender et punir les assassins », a-t-il déclaré.
Selon un responsable local, ils ont été abattus sur un tronçon de 200 mètres entre le bureau de la mairie et la tribune municipale de Belo, où devaient avoir lieu les célébrations. Sous couvert d’anonymat, cette source renseigne qu’une attaque similaire avait également été menée dans la ville voisine de Njinkom. Le nombre de victimes n’était pas encore connu en raison de difficultés de communication.
Au Cameroun, les séparatistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest intensifient généralement leurs attaques à l’occasion de la fête nationale, qui marque l’abolition du système fédéral de gouvernance.
Le 10 mai dernier, des combattants séparatistes ont tendu une embuscade et tué un commandant d’une brigade de gendarmerie et quatre de ses hommes dans la région du Sud-Ouest de ce pays d’Afrique centrale.
Cette année, ces derniers déclarent qu’ils imposaient un confinement de trois jours, restreignant la circulation des personnes et des voitures, à l’approche de l’événement.
Entre-temps, depuis le début du conflit en 2017, plus de 6 000 personnes ont été tuées dans les régions anglophones du Cameroun, après la violente répression des manifestations.
Josaphat Mayi