Human Rights Watch a, dans un rapport publié lundi 24 juillet, accusé les forces armées maliennes et des combattants présumés du groupe Wagner d’avoir exécuté des dizaines de civils lors d’opérations antidjihadistes dans le centre du Mali depuis décembre 2022.
« Ces abus ont été commis lors d’opérations militaires menées en réponse à la présence de groupes armés islamistes dans les villages de Ouenkoro, Sequela et Thioffol dans le centre, et dans les régions de Mopti et Ségou », rapporte HRW dans son rapport.
Cette organisation fait aussi état de huit corps retrouvés sans vie suite à un assaut de combattants étrangers blancs en uniforme contre le village de Séguéla le 3 février dernier et une autre attaque à Ouenkoro, où au moins vingt civils auraient été tués, dont une femme et un enfant âgé d’environ six ans.
Ce rapport intervient après celui publié le 13 juillet dernier par l’organisation des droits humains, dénonçant une multiplication des meurtres, viols et pillages par les djihadistes sur les civils dans le nord-est du Mali.
La junte au pouvoir depuis 2020 s’est détournée de la France pour se tourner politiquement et militairement vers la Russie. Elle dément la présence de Wagner et parle d’instructeurs de l’armée russe déployés au nom d’une coopération d’État à État.
L’ONU a accusé en mai dans un rapport l’armée malienne et les combattants « étrangers » d’avoir exécuté en mars 2022 au moins 500 personnes lors d’une opération antidjihadiste à Moura, dans le centre du pays, ce que réfute la junte malienne.
Raymond Nsimba