Alors que les combats continuent de faire rage, le seul hôpital opérationnel à el-Facher, ville située dans la région du Darfour, a fermé ses portes, selon l’ONG Médecins sans frontières (MSF).
C’est une décision qui est tombée après que des paramilitaires de Forces de soutien rapide (FSR) ont fait irruption dans cet établissement. Pourtant, l’hôpital Sud avait commencé à être en raison de l’intensification des combats la semaine dernière.
MSF renseigne qu’elles ont ouvert le feu et pillé ses équipements, dont une ambulance. Pour Michel-Olivier Lacharité, responsable du programme Urgence de MSF, c’est un scandale que les FSR aient ouvert le feu à l’intérieur de l’hôpital.
Lors de l’incursion des hommes du général Hemedti, seuls dix patients et une équipe médicale réduite étaient présents, rapporte l’organisation. « La plupart ont réussi à fuir », indique l’ONG, évoquant « un chaos » qui n’a pas permis à ses équipes de vérifier s’il y avait eu des morts ou des blessés à déplorer.
Le Soudan est, depuis avril 2023, le théâtre d’une guerre opposant à l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane aux paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo.
Seule capitale des cinq Etats du Darfour à échapper au contrôle des FSR, el-Facher avait longtemps été relativement épargnée par les combats. La ville, accueillant de nombreux réfugiés, était un bureau de hub humanitaire pour cette vaste région de l’Ouest du Soudan menacée par la famine.
Le 10 mai, des combats intenses y ont éclaté, faisant craindre un nouveau tournant « alarmant » dans le conflit, selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. MSF rapporte qu’au moins 192 personnes ont été tuées et plus de 1.230 blessés depuis.
La Rédaction