Début ce lundi 05 avril à Kinshasa des négociations entre les représentants égyptiens, soudanais et éthiopiens autour du barrage du Nil. Ce barrage est à la base de la discorde entre ces trois pays depuis plusieurs années. Ces discussions sont dirigées par Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union Africaine (UA).
Addis-Abeba espère trouver un accord entre les parties prenantes dans ces discussions. Seleshi Bekele, ministre éthiopien de l’Irrigation s’est dit « optimiste ». « L’Éthiopie comme toujours est déterminé à une utilisation raisonnée, équitable et raisonnable sans causer de dommage significatif » au fleuve Nil, a-t-il rassuré.
L’Égypte de son côté souhaite que « les négociations débouchent sur un accord juridiquement contraignant sur l’exploitation et le remplissage de l’énorme réservoir du barrage ». Le Soudan pour sa part justifie sa présence dans les discussions de Kinshasa pour garantir que les pourparlers soient constructifs. Position soutenue par l’Égypte. Ces deux pays visent à inclure les États-Unis, l’Union Européenne (UE) et les Nations Unies en tant que médiateurs aux côtés de l’UA.
Au tour de la table des négociations, le Soudan souhaite que l’Éthiopie coordonne et partage les données sur le fonctionnement du barrage pour éviter les inondations. Mais aussi pour protéger ses propres barrages de production d’électricité sur le Nil Bleu, principal affluent du Nil.
Toutes les initiatives diplomatiques de ces dernières années n’ont pas pu résoudre ce conflit, qui a vu l’implication croissante de l’UA.
Ali Malik