Alors que les combats font rage entre l’armée et les rebelles du M23, provoquant des déplacements massifs de populations, Bintou Keita, cheffe de la Monusco, alerte sur la situation humanitaire dans l’est de la RDC.
« Près d’un quart de la population congolaise souffre actuellement de malnutrition. Une situation alarmante qui requiert une attention et une action internationale immédiate », a-t-elle déclaré lors du briefing trimestriel au Conseil de sécurité des Nations unies.
D’après elle, cet appel souligne l’urgence d’une réponse coordonnée pour adresser à la fois les causes profondes du conflit et ses effets dévastateurs sur la sécurité alimentaire et la nutrition des populations les plus vulnérables.
Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays s’augmente du jour le jour, ainsi la crise alimentaire et nutritionnelle deviennent graves suite à l’avancée des rebelles du M23 ainsi qu’à l’intensification des tensions entre la RDC et le Rwanda.
« J’encourage la poursuite des réformes en matière de sécurité et de gouvernance. Cependant, que ces mesures s’accompagnent d’un soutien accru pour répondre aux besoins humanitaires urgents de la population. Je félicite les efforts déployés par les autorités congolaises et les partenaires internationaux pour faire face à ces défis », a dit Bintou Keita.
Entre-temps, les armes continuent de résonner dans le territoire de Masisi et à Saké. Malgré les efforts diplomatiques pour une désescalade entre la RDC et le Rwanda, les tensions restent vives entre les deux pays depuis la résurgence du M23. Kinshasa accuse Kigali de soutenir cette rébellion.
Selon un rapport couvrant la période du 1er décembre 2023 au 19 mars, Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu, a fait état d’acquisition par le M23 « d’armes sophistiques, notamment de systèmes mobiles de défense aérienne ». Ce qui aurait occasionné la perte de deux drones de combat des FARDC et une récente attaque contre un bombardier stationné à l’aéroport de Goma, renseigne la même source.
RK