Près de dix passagers d’un bus ont été tués lors de l’explosion de leur véhicule dimanche causée par une mine dans l’est du Burkina Faso. L’information a été relayée par une autorité locale lundi 26 décembre.
Selon la même source, ce bilan peut s’alourdir, car d’autres passagers seraient portés disparus.
« Un minibus de transport en commun a heurté une mine sur l’axe Fada N’Gourma-Kantchari, à hauteur du village de Bougui. Malheureusement, l’explosion a causé le décès de dix passagers et fait cinq blessés, admis à l’hôpital de Fada N’Gourma, le chef-lieu de la région », a dit le colonel Hubert Yameogo, gouverneur de cette région frontalière du Niger.
Une source sécuritaire jointe par l’AFP a confirmé l’attaque « à l’engin explosif improvisé » et confirmé le bilan d’une « dizaine de civils décédés ».
Des sources locales jointes à Fada N’Gourma ont également confirmé l’incident et ce bilan.
« Le car avait quitté Matiakoali pour Fada N’Gourma. Les victimes sont principalement des femmes et des enfants », a indiqué un habitant dont la cousine a péri dans l’incident.
Le week-end dernier, deux soldats d’une unité de patrouille ont été tués par un engin explosif sur l’axe Ouahigouya-Gomboro, dans le nord du pays.
Depuis 2015, le Burkina Faso est régulièrement endeuillé par des attaques djihadistes qui ont fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers.
Ces attaques de groupes liés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda visant militaires et civils se sont multipliées ces derniers mois, essentiellement dans le nord et l’est du pays.
Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d’un coup d’Etat militaire le 30 septembre, s’est donné pour objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».
Entre le 1er et le 10 décembre, 39 terroristes ont été tués lors d’une opération anti-djihadiste menée dans le nord-ouest du Burkina Faso, selon l’armée.
AFP/Sahutiafrica