Au Burkina Faso, les autorités envisagent de prolonger d’un an la « mobilisation générale », instaurée pour lutter contre les attaques djihadistes djihadistes.
Cette mesure, introduite en avril de l’année dernière, permet aux autorités de réquisitionner des personnes à partir de 18 ans si nécessaire.
Depuis l’insurrection djihadiste venue du Mali voisin en 2015, le Burkina Faso a été durement touché, avec des milliers de victimes parmi les civils, les soldats et les policiers. Deux millions de personnes ont dû fuir leurs foyers, et la colère grandissante au sein de l’armée a conduit à deux coups d’État en 2022.
Le décret actuel, qui expire le 18 avril, sera prolongé afin de « consolider les acquis et de poursuivre la lutte contre le terrorisme dans notre pays », selon le texte officiel. Les populations pourront aussi s’organiser sous la supervision des forces de défense et de sécurité pour défendre leur village contre toutes formes de menaces, y compris les groupes terroristes.
Cependant, ce renforcement des mesures anti-terroristes soulève des inquiétudes quant aux restrictions des droits et libertés individuels et collectifs. En fait, le décret prévoit que ces droits pourront être restreints ou limités dans certains cas.
Plusieurs cas d’enlèvements de personnes jugées hostiles au régime militaire ont été signalés, suscitant des interrogations sur les méthodes employées par les autorités pour maintenir l’ordre et la sécurité dans le pays.
Ben Tshokuta