L’affaire Norbert Zongo est un prétexte de mise à l’écart politique programmée. C’est ce qu’a dénoncé François Compaoré, frère de l’ex-président burkinabé, dans un communiqué lundi 09 août. D’après lui, «le mandat d’arrêt a été émis sans inculpation au moment de son interpellation et jusqu’à nos jours».
François Compaoré affirme que ce mandat est «contraire aux accords signés en avril 1961 entre la France et le Burkina Faso». Mais c’est une déclaration qui intervient après la suspension de son extradition au Burkina Faso par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).
En octobre 2017, le frère cadet de Blaise Compaoré a été interpellé à l’aéroport de Roissy à Paris en France. C’était en exécution d’un mandat d’arrêt émis par les autorités burkinabés. Le Conseil d’État français avait validé son extradition. Mais ses avocats ont saisi la CEDH qui a suspendu cette procédure.
François Compaoré est accusé d’être impliqué dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Ce dernier a été assassiné avec trois de ses compagnons, alors qu’il enquêtait sur le meurtre du chauffeur de François Compaoré. Les quatre corps avaient été retrouvés calcinés dans le sud du Burkina Faso.
Joe Ntambwe