Après le retrait du Mali, Burkina Faso et Niger de la Cédéao, le général Abdourahamane Tchiani, chef de la junte nigérienne, évoque la possibilité de créer une monnaie commune aux trois pays.
« La monnaie est une étape de sortie de cette colonisation », a déclaré le chef de la junte, faisant allusion au franc CFA et à la France, ancienne puissance coloniale.
Ces trois pays sahéliens, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), envisagent de prendre des décisions sur cette question monétaire avec leurs experts monétaires. Dans cette perspective, ils cherchent à renforcer leur souveraineté et à ne plus être dépendants du système financier actuel.
Le général Tchiani souligne l’importance de la monnaie comme symbole de souveraineté. Il affirme la volonté des États de l’AES de recouvrer une souveraineté totale, mettant fin à leur rôle de « vache à lait de la France ».
« Les Etats de l’AES sont engagés dans un processus de recouvrement de (leur) souveraineté totale », a indiqué le chef de l’Etat nigérien.
Cette initiative pourrait potentiellement remplacer le franc CFA dans le cadre de l’UES et reflète les critiques émises par ces pays sahéliens à l’égard du franc CFA, pouvant même les conduire à quitter l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Ces avancées viennent après le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO. Une décision consécutive aux relations conflictuelles entre ces trois pays et l’organisation sous régionale depuis l’évènement des coups d’Etat.
Ben Tshokuta