Burkina Faso : l’armée de nouveau endeuillée, 42 soldats et supplétifs tués

Près de dix soldats et trente-deux supplétifs civils de l’armée du Burkina Faso ont été tués samedi et dimanche lors de deux attaques dans le nord du pays, qui a décrété cette semaine la « mobilisation générale » contre les violences djihadistes récurrentes.

Samedi, un « détachement militaire et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) a été la cible d’une attaque par des hommes armés non identifiés », aux environs de 16 heures, près d’Aorema, à une quinzaine de kilomètres de Ouahigouya, selon un communiqué du gouvernorat de la région du Nord, publié dimanche.

L’armée affirme que « le bilan est de quarante combattants » morts (huit militaires et trente-deux VDP) et ajoute qu’au moins « 50 terroristes ont été neutralisés » dans une riposte notamment aérienne de l’armée.

« Dimanche, tôt dans la matinée, une autre attaque a visé le détachement militaire de Kongoussi (province du Bam, région du Centre-Nord) », indique la même source, qui fait état de « deux militaires tués et d’une vingtaine de terroristes neutralisés ».

Lire aussi :  Burkina Faso : plus d’un million de déplacés à la suite des attaques djihadistes depuis janvier 2019

Le gouvernorat de la région du Nord indique dans son communiqué que « 33 blessés » de la première attaque sont dans un état stable et pris en charge au Centre hospitalier universitaire régional d’Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord. L’armée écrit que « deux blessés de la deuxième attaque ont également été « évacués pour une prise en charge ».

Selon une source sécuritaire contactée par l’AFP, le détachement ciblé par l’attaque de samedi assurait « la sécurité de l’aérodrome de Ouahigouya qui a été visé ».

« De violents combats ont effectivement eu lieu hier (samedi) soir pendant près de deux heures », a témoigné un habitant de la ville.

Il affirme également que « plusieurs frappes aériennes ont visé des positions de djihadistes présumés vendredi.

Mobilisation générale

Jeudi, les autorités de transition au Burkina Faso ont décrété la mobilisation générale et la mise en garde, afin de donner à l’Etat tous les moyens nécessaires pour faire face aux attaques djihadistes qui frappent le pays.

Lire aussi :  Burkina Faso : le colonel Damiba s’octroie les fonctions de ministre de la Défense

Avec ces mesures, elles auront notamment le droit de requérir les personnes, les biens et les services mais aussi le droit d’appel à l’emploi de défense, à titre individuel ou collectif.

Mardi, le ministère de la Défense a lancé une opération baptisée « Greniers vides », appelant tous les militaires du pays, actifs ou retraités, à donner leurs uniformes pour les soldats actuellement sur le terrain.

La semaine dernière, 44 civils avaient été tués lors de l’attaque de deux villages du nord-est du Burkina, près de la frontière nigérienne.

Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant, qui se sont étendues au-delà de leurs frontières.

Les violences ont fait en tout plus de 10.000 morts – civils et militaires – selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.

La Rédaction

Les plus lus

Football/Coupe de la Caf : RS Berkane s’offre l’USM Alger sur tapis vert 

La Renaissance Sportive de Berkane du Maroc a remporté sur tapis vert le choc de demi-finale aller de la Coupe de la Confédération de...

RDC/Linafoot : FC Les Aigles du Congo et Lubumbashi Sport dos à dos

Le FC Les Aigles du Congo et Lubumbashi Sport ont fait jeu égal (1-1). Cette rencontre, comptant pour la 9ᵉ journée des play-offs du championnat...

Tunisie : les corps de 14 migrants morts noyés retrouvés à Djerba

En Tunisie, les corps de quatorze migrants morts noyés au large de ce pays, ont été retrouvés sur les côtes de l'île de Djerba...

Football/CAF-C1 : «…le terrain aidera Al Ahly et sera difficile pour Mazembe» (Hossam Mohamed Al-Badry)

A quelques jours de la réception du TP Mazembe de la RDC par Al Ahly, champion d’Afrique en titre, Mohamed Al-Badry, ancien entraîneur du...

En RDC, le parti de Jean-Marc Kabund exige la libération de leur leader

L’Alliance pour le changement (A.CH) a, lors de la célébration de son deuxième anniversaire d'existence, exigé la libération de l’opposant Jean-Marc Kabund, qui purge...

Sur le même thème

Somalie : arrestation des commandos entraînés par les États-Unis pour vol de rations

En Somalie, le gouvernement a suspendu et arrêté plusieurs membres d'une unité commando d'élite entraînée par les États-Unis après avoir volé des rations données...

Est de la RDC : l’Onu appelle à davantage d’aide humanitaire pour les déplacés

Ce vendredi 26 avril, les Nations unies ont appelé à une aide humanitaire urgente pour les millions de personnes touchées par l’insécurité dans l’est...

La police britannique arrête trois Soudanais après la mort de migrants en Manche

Ce jeudi 25 avril, la police britannique a arrêté trois Soudanais suite à la mort de cinq migrants, dont un enfant, décédés en tentant...

Nigeria : une centaine de détenus s’évadent de prison grâce aux fortes pluies

Au Nigeria, près de 120 détenus se sont échappés d'une prison après qu'une pluie torrentielle a détruit la clôture de l'établissement, ont annoncé jeudi...

Tunisie : les corps de 14 migrants morts noyés retrouvés à Djerba

En Tunisie, les corps de quatorze migrants morts noyés au large de ce pays, ont été retrouvés sur les côtes de l'île de Djerba...