Ce mercredi 7 février, Sud-Africains et Nigérians s’affrontent en demi-finales de la CAN Côte d’Ivoire sur la pelouse du stade de la Paix à Bouaké. Si les Super Eagles sont les grands favoris, les Bafana Bafana ont aussi leur mot à dire.
Remporter la CAN 24 ans après. C’est un rêve. Les Sud-Africains n’ont jamais été aussi si proches ces vingt dernières années. L’équipe de l’Afrique du Sud symbolise la réussite de l’école d’un club : Mamelodi Sundonws. Huit joueurs de ce géant africain sont titulaires et forment la colonne vertébrale du système Hugo Bross, sélectionneur des Bafana Bafana.
« Ils sont habitués à jouer ensemble. Il y a déjà certains automatismes. Les défenseurs sont quatre joueurs des Sundowns, ils se comprennent très bien, comme coach, il n’y a plus beaucoup à faire. Ce n’est pas pareil si vous avez quatre joueurs de différents clubs, là, il faut vraiment travailler les automatismes. Donc tu gagnes un petit peu de temps », commente le technicien belge de 71 ans dans les propos relayés par l’AFP.
Pas très attendus. Pourtant, ses hommes font des miracles après un début hésitant face au Mali. En huitièmes de finale, ils ont dérouté le Maroc, grand favori et fort de son parcours à la Coupe du monde au Qatar en 2022. Devant le Cap-Vert, solide et surprenant, Ronwen Williams, portier sud-africain, a porté les siens. En état de grâce, Williams arrête quatre de cinq penaltys cap-verdiens.
La bande réalise un parcours élogieux. Sans une grande star. Seulement avec un attaquant vedette, sociétaire d’Al Ahly d’Ehypte : Percy Tau, auteur d’une seule réalisation depuis le début de la compétition. But marqué sur penalty face à la Namibie. Sur la ligne offensive, Zwane et Makgopa sont toujours précieux. Est-ce suffisant pour amener les Bafana Bafana jusqu’au bout ? A cette question, Bross fait profil bas. Il met en avant le collectif.
Reste à savoir si cette force, jusque-là solide, peut résister à la puissance nigériane. Les Super Eagles sont solides. En cinq matchs, ils n’ont encaissé qu’un seul but. Les hommes de José Peseiro, sélectionneur du Nigeria, peinent à carburer en attaque, mais leur armada offensive reste redoutable avec notamment un Victor Osimhen, Ballon d’or africain, altruiste et, qui se met au service du collectif.
Avant d’affronter le Nigeria, l’Afrique du Sud ne veut pas se mettre de pression. « Mes joueurs sont très motivés et très déterminés à atteindre la finale et passer l’écceil des Super Eagles », croit le technicien belge. Une mission qui ne paraît pas simple. L’homme en est conscient. Et surtout que l’Afrique du Sud n’avait plus atteint ce niveau de la compétition depuis la CAN 2000.
Trésor Mutombo