Juan Rémy Quignolot, un ancien militaire français arrêté il y a seize mois en Centrafrique en possession d’armes de guerre, et accusé d’espionnage, a été libéré en attente de son procès. C’est ce qu’a annoncé l’ambassadeur de France à Bangui mercredi 28 septembre.
Selon Jean-Marc Grosgurin, l’ambassadeur de France en Centrafrique, il est affaibli par une grève de la faim depuis quinze jours. « Notre priorité était de le faire sortir avant son procès, mais aussi qu’il soit en mesure de recevoir des soins », a-t-il dit à l’AFP.
Son avocate Arlette Sombo Dibelé, rappelle que son client bénéficie de la présomption d’innocence. « J’ai demandé sa remise en liberté, compte tenu des délais dépassés de sa détention provisoire, à la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bangui, qui a accepté de le relâcher jusqu’à son procès supposé se dérouler fin octobre », a-t-il expliqué.
Mais Eric Didier Tambo, procureur général près la Cour d’appel assure que cette remise en liberté est purement humanitaire. « Nous avons fait le choix de le libérer de manière provisoire pour éviter qu’une détérioration de sa santé ne l’empêche de comparaître le moment », a-t-il déclaré.
Rémy Quignolot travaillait en Centrafrique pour plusieurs organisations en Centrafrique comme garde du corps. Il a été interpellé le 10 mai 2021 à Bangui, puis accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, complot et espionnage, dans un contexte de tensions persistantes entre la France et la Centrafrique.
Dinho Kazadi