En Centrafrique, Humain Rights Watch a, dans un communiqué mardi 31 janvier, demandé la fin de l’impunité pour Hassan Bouba Ali, ancien chef rebelle de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) devenu ministre de l’Élevage.
Cette organisation indique avoir documenté que 246 civils avaient été tués et près de 2.000 habitations détruites par les miliciens de l’UPC de Bouba dans la province de Ouaka de 2014 à 2017. Pour HRW, ces chiffres pourraient être revus à la hausse face à la difficulté de vérifier des centaines de cas.
« Hassan Bouba Ali devrait comparaître en justice pour son rôle présumé dans la commission de graves crimes ou pour n’avoir rien fait pour les empêcher. Un mandat d’arrêt a été émis à son encontre et si Bouba était réellement préoccupé par la justice, il se livrerait de lui-même aux autorités », a déclaré Lewis Mudge, directeur de HRW pour l’Afrique centrale.
Un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre de M. Bouba, inculpé pour crimes de guerre et contre l’humanité. En novembre 2021, le ministre de l’Élevage avait été arrêté par des policiers de la CPS, une juridiction centrafricaine créée il y a 8 ans pour juger des accusés de crimes contre l’Humanité. Puis incarcéré avant d’être exfiltré de sa prison à Bangui, la capitale, une semaine plus tard par des gendarmes.
Le 23 janvier dernier, Hassan Bouba Ali a effectué une visite officielle à Ngakobo, à 400 km à l’est de la capitale Bangui, dans la préfecture de la Ouaka. Cette ville était sous contrôle, de fin 2014 à début 2021, de l’UPC. Depuis 2013, la Centrafrique est théâtre d’une guerre civile meurtrière dans ses premières avant de baisser d’intensité en 2018.
Raymond Nsimba