Alors que la question divise en Centrafrique, Héritier Doneng Wanzoumon, président du Front républicain, défend la démarche pour la rédaction d’une nouvelle Constitution.
Pour lui, la population centrafricaine a, depuis le dialogue républicain, exprimé à travers son leader (président Touadéra) le besoin de procéder aux réformes institutionnelles. « La Constitution du 30 mars 2016 est déjà caduque dans la mesure, où cette Constitution ne reflète plus aux réalités économiques et sociales de la population. Il y a plusieurs institutions budgétivores qui ont été créées par cette Constitution », déclare Héritier Doneng.
Il affirme que le Sénat ainsi que d’autres institutions budgétivores devront être dissous. D’après M. Doneng, la jeunesse demande aussi « la révision de l’article 36 alinéa 2, concernant l’âge d’éligibilité pour un candidat à la présidentielle fixé à 35 ans révolus ».
« Il faut donner la chance à tous ceux qui sont électeurs (personne âgée de 18 ans révolus) d’être aussi candidats », croit-il. « En ce qui concerne la question des mandats présidentiels, nous avons demandé à ce que la durée du mandat soit révisée à 7 ans renouvelable une fois », ajoute le leader du Front républicain.
En Centrafrique, la question de la révision constitutionnelle divise. L’opposition s’y oppose. Elle voit en cette démarche une façon pour le président Touadéra, élu pour un second mandat en 2020, de s’éterniser au pouvoir. Pourtant, les partisans du camp présidentiel veulent la rédaction d’une nouvelle Constitution.
« C’est au président Faustin-Archange Touadéra de se prononcer, dans les jours à venir, s’il sera candidat ou pas. Cette question n’est pas à l’ordre du jour. Si ses adversaires ont peur de l’affronter aux urnes, c’est leur problème », déclare Héritier Doneng.
Mais la Cour constitutionnelle a rejeté le décret du président centrafricain sur la mise de l’équipe chargée de rédiger la nouvelle loi fondamentale. Ce qui semblait comme un bras de fer au sommet de l’Etat. Le mardi 25 octobre, le président Touadéra a mis fin aux fonctions de Daniele Darlan, présidente de la Cour constitutionnelle, après sa mise à la retraite.
Contestée par Mme Darlan, cette décision a fait polémique. L’opposition a accusé le président Touadéra d’être dans « une logique de coup d’Etat constitutionnel ».
« Mme Darlan n’a été pas évincée. Elle a été admise à la retraite conformément à la disposition du statut de la Fonction public de la RCA conformément aux articles 99 et 100 de la Constitution », argue Héritier Doneng, qui tente de dissiper le mal entendu.
Trésor Mutombo